#StopIsolation

Sachabgabezentrum Eschenhof in Gampelen. © Adrian Moser

Dans le canton de Berne, les requérants d’asile déboutés doivent vivre dans des centres de retour nouvellement créés depuis la restructuration du domaine de l’asile et des réfugiés (NA-BE). Pour les personnes concernées, les nouveaux centres de retour représentent une énorme détérioration de leurs conditions de vie. Leur liberté de mouvement et leur qualité de vie sont considérablement réduites. Ils sont isolés et leur participation à la société est entravée de manière ciblée. Nous ne voulons pas et ne pouvons pas accepter cela et nous sommes fermement convaincus que le droit à la participation ne dépend pas du statut de séjour. Tant qu’une personne vit ici, elle fait partie de la société.

Nous appelons la société civile à la résistance et à la solidarité avec les personnes concernées !

 

Solidarité par le biais de l’hébergement privé

Ensemble, nous pouvons nous opposer au régime de l’aide d’urgence et en particulier à ces centres d’isolement. Le canton autorise l’hébergement privé chez des tiers comme alternative au centre de retour. Nous pouvons donc éviter aux personnes concernées de vivre dans ces centres d’isolement, à condition de trouver suffisamment de particuliers solidaires qui :

  • mettre à disposition une chambre gratuite/à bas prix
  • soutenir financièrement la personne concernée de manière ponctuelle,
  • et conclure un contrat correspondant avec le service de migration.

Vous pourrez ainsi résister et vous solidariser avec les personnes concernées :

Dons

Soutenez les personnes touchées par la maladie en faisant un don (mention «Nothilfe für abgewiesene Asylsuchende»)

L’argent est redistribué aux personnes qui fournissent un hébergement privé. Ceux-ci financent ainsi la chambre proposée et/ou soutiennent la personne dans ses frais de vie.

Mettre un logement à disposition

Envoyez-nous un e-mail si vous souhaitez mettre un logement à disposition.

Veuillez nous faire savoir si vous avez besoin d’une contribution financière pour le loyer.

Nous vous mettrons en contact avec des personnes concernées et nous nous réjouissons que vous vous joigniez à nous pour résister et vous solidariser avec les personnes concernées !

Prendre contact

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La situation dans les centres de retour est inhumaine et insoutenable. Merci de partager cet appel dans votre réseau afin que nous puissions atteindre le plus grand nombre de personnes possible.

 

 

Les requérants d’asile déboutés à l’aide d’urgence

Les personnes qui se réfugient en Suisse et qui reçoivent une décision d’asile négative sont exclusivement « soutenues » par le régime de l’aide d’urgence. L’article 12 de la Constitution fédérale régit l’aide d’urgence. Celui-ci stipule que l’aide d’urgence doit permettre à toutes les personnes dans le besoin de mener une existence conforme à la dignité humaine. Malheureusement, l’aide d’urgence est actuellement utilisée comme un système d’incitation pour chasser les gens de ce pays. Il s’est dégradé en un instrument qui maintient les personnes concernées en vie, mais qui leur impose une existence aussi misérable que possible. Les autorités ne font pas mystère de cet état de fait. Par exemple, dans le contrat de prestations de 2011 entre une organisation gérant un centre et une autorité cantonale des migrations, on peut lire sous Objectifs et buts du camp d’aide d’urgence : « Un camp d’aide d’urgence constitue le dernier filet de sécurité pour les personnes tenues de quitter le pays (…). Le setting défini doit contribuer à ce que les personnes tenues de quitter le pays s’efforcent rapidement de quitter la Suisse de manière autonome ».

Ils manquent d’intimité, de mobilité et d’emploi. Les conséquences de cette « aide » inhumaine sont désastreuses : les troubles psychiques et physiques sont monnaie courante. A cela s’ajoute l’absence de perspectives, qui prive beaucoup d’entre eux de l’espoir d’une vie « normale ». De nombreuses personnes concernées vivent les centres d’hébergement comme des prisons et se demandent pourquoi, sans avoir commis de crime, elles doivent purger une telle peine. Néanmoins, une part considérable des personnes concernées persiste pendant des années dans ces conditions, car un retour dans leur pays d’origine n’est pas envisageable en raison de la perspective de conditions encore pires, de l’impossibilité pure et simple ou même de la peur de la torture et de la mort.

Les centres de retour comme centres d’isolement

Comme si le régime actuel de l’aide d’urgence n’était pas assez grave, la situation inhumaine s’aggrave actuellement dans le canton de Berne. Lors de la session d’hiver 2019, le Grand Conseil a décidé que les requérants d’asile déboutés dans le canton de Berne seraient désormais hébergés dans des centres dits de retour.

Avec NA-BE, des centaines de personnes ont été déplacées de leur lieu de résidence existant (dans un appartement ou dans un centre d’hébergement collectif pour demandeurs d’asile) vers ces trois centres de retour nouvellement créés, situés à Gampelen, Aarwangen et Bienne. Pour les quelque 550 demandeurs d’asile dépendants – dont une centaine d’enfants – qui vivent dans le canton de Berne, cela signifie qu’ils seront arrachés à leurs réseaux sociaux. Il est pratiquement impossible de les maintenir, car la mobilité des personnes concernées est fortement limitée en raison du calcul très serré de l’aide d’urgence et de l’obligation restrictive de présence et d’annonce. De plus, il n’est guère possible de se créer un nouveau réseau social dans les nouveaux centres d’isolement, car ils sont très éloignés et les moyens financiers pour les transports publics sont tout simplement inexistants. De plus, à Aarwangen, l’accès à une école publique doit être refusé aux enfants concernés et l’enseignement doit désormais être organisé au sein même du centre.

Il est indéniable que les centimes additionnels représentent un durcissement du régime de l’aide d’urgence. Ils n’apportent aucune valeur ajoutée et ont pour seul objectif l’isolement. De plus, les conditions dans les centres d’isolement – gérés par la société à but lucratif ORS – sont très restrictives. Seuls ceux qui remplissent l’obligation de signature quotidienne y reçoivent Fr. 8 par jour pour survivre. Les personnes concernées ne peuvent travailler ni pour de l’argent, ni bénévolement. Ils ne sont même pas indemnisés pour le nettoyage du centre de retour. Leur liberté de mouvement et leur qualité de vie s’en trouvent considérablement réduites. La participation à la société est empêchée de manière ciblée. Nous ne voulons pas et ne pouvons pas accepter cela et nous sommes fermement convaincus que le droit à la participation ne dépend pas du statut de séjour. Tant qu’une personne vit ici, elle fait partie de la société !

Chambre

Nous recherchons des personnes qui mettent un logement à la disposition d’une personne ou d’une famille concernée et qui signent un contrat avec le service des migrations.

Contrat d’hébergement privé :
Télécharger le contrat PDF

Exemple d’hébergement privé :
SRF Beitrag : Pourquoi un couple accueille-t-il un Erythréen débouté ?

Coûts

Le coût de l’aide d’urgence par personne et par an s’élève à 2880 francs. Avec environ 550 personnes, nous devons ainsi trouver environ 1 580 000 francs dans le canton de Berne pour éviter à toutes les personnes concernées de passer une année dans les centres d’isolement. Si nous parvenons à ce qu’une personne sur cent dans le canton de Berne se montre solidaire, le montant par personne s’élèvera à environ 158 CHF par an. Cela représente environ 13 francs par mois.

Flyer PDF à imprimer & distribuer :